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Accueil du site > Tribune Libre > Euthanasie : lettre ouverte aux candidats à la présidentielle

Euthanasie : lettre ouverte aux candidats à la présidentielle

Mesdames et Messieurs les candidats à l’élection présidentielle 2017, il est de votre devoir de vous positionner à propos de la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie, sujet majeur qui relève des droits des citoyens à l’autodétermination de leur vie.

La loi Leonetti votée en 2016 n’a toujours pas légalisé le droit à l’euthanasie ni le suicide assisté comme promis par François Hollande, ni même réellement légiféré sur le respect des directives anticipées puisque les médecins peuvent les juger inappropriées ou ne pas en tenir compte dans l’urgence des soins, aucune banque de données immédiatement accessible n’existant.

Cette loi répond plus aux préoccupations des médecins qu’aux droits des patients qui souhaitent ne pas aller au terme de leur maladie incurable ou accepter d’insupportables souffrances. La sédation profonde et l’arrêt de nutrition ne sont pas toujours ce que souhaitent les patients qui ont exprimé leur volonté de fin de vie. Endormir un malade pour le laisser mourir de faim et de soif est-il réellement plus respectueux de la vie que d’y mettre fin par l’administration d’un produit létal ?

En tout cas ces dispositifs ne concernent que les patients au stade terminal de leur maladie. Ne sont pas concernés par cette loi bien hypocrite les patients atteints de maladies évolutives incurables, par exemple la maladie de Charcot dont je suis affectée depuis une année, qui très rapidement condamne à la dépendance et la paralysie totale, et la mort dans un délai très court. Autant dire un tunnel de la mort dans lequel les patients sont condamnés à être torturés chaque jour un peu plus physiquement et psychologiquement sous le regard bienveillant de la loi Leonetti et des bien-pensants.

La souffrance physique et mentale, et la perte d’intégrité sans aucun espoir d’avenir n’ont jamais fait grandir l’homme , ne l’ont pas amoindri, il est vrai non plus , mais assurément choisir de les vivre ou de les faire subir ne rend pas meilleur. L’acceptation de vivre un calvaire n’est pas plus honorable que le refus. Le choix intime de devancer l’horreur dans mon cas précis s’est fait sans être atteinte de dépression, après une longue introspection, une réflexion spirituelle et philosophique, en temps réel, ouverte sur la vie. Il est assez insupportable d’entendre dire qu’un patient atteint d’une maladie incurable est forcément dépressif lorsqu’il souhaite en finir, qu’il suffirait de lui administrer des anxiolytiques ou des antidépresseurs pour qu’il aille mieux quand on sait que ces médicaments ne font qu’abrutir et diminuer la vigilance.

Pour ma part, décider d’abréger ma fin de vie plutôt que de végéter emmurée avant de mourir est un choix éclairé en accord avec ma vision de l’existence , fait dans un état d’esprit lucide, et qui m’apporte un peu d’apaisement. Cette décision n’est pas non plus égoïste, elle concerne les proches qui m’entourent et m’aident merveilleusement bien, mais respecteront ma si difficile décision parce qu’ils m’aiment. Au sujet de l’égoïsme, cet argument brandi par les opposants à cette légalisation – « mais avez-vous pensé à ceux qui vous aiment et qui veulent que vous ne les quittiez pas… ? » – je me suis toujours justement questionnée sur l’égoïsme de ceux qui exigent que les souffrants et agonisants acceptent leur chemin de croix par amour pour eux.

En d’autres temps, par refus de la souffrance en préliminaire à une mort certaine ou peur de trahir, le choix des résistants partant à la torture et préférant avaler une capsule de cyanure suscitait plutôt la compassion la bienveillance l’empathie, voire même l’admiration pour leur choix que l’on jugeait alors courageux. Pourtant je ne pense pas que le choix de mettre un terme à sa vie plutôt que de subir des souffrances insupportables relève du courage, ni d’ailleurs de la lâcheté. Ce choix exprime dans mon cas puisque l’on ne peut parler que de soi dans cette affaire si intime, un immense amour et de respect de la vie telle que je la conçois. Les arguments que je lis ici et là pour pourfendre la légalisation de l’euthanasie me semblent toujours relever de parti pris inflexible, de dogme, de fantasmes, de non-respect d’autrui et parfois d’ imbécillité il faut bien le dire , comme ce collectif belge qui prétend que la loi encadrant l’euthanasie en Belgique est un danger pour la démocratie…

En France, la plupart de ces opposants, y compris des responsables politiques, admettent que peuvent se faire dans le secret familial avec le médecin de famille des gestes qui abrègent la vie du malade, mais qu’il faut que cela reste du domaine de l’intime que l’on ne confesse qu’à Dieu. Voilà bien une moralité à géométrie variable. Consentir et comprendre qu’en huis clos on puisse donner la mort alors que c’est illégal est totalement inadmissible et indigne d’une société humaniste qui se doit de garder les yeux ouverts. Seraient alors pareillement admissibles de petits crimes commis hors champ de la sphère publique.

La légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie n’est en rien une incitation à bafouer la vie, encore moins une obligation à adhérer à cette vision de l’existence, ni même une obligation de la part du corps médical à assister ou procéder à l’acte létal. Les médecins qui pour des motifs philosophiques ou religieux refusent l’idée de l’euthanasie auront la liberté de ne pas la pratiquer , et les patients, la liberté de choisi d’endurer souffrances physiques, psychologiques et état grabataire, sans interférer autrement que par les soins palliatifs.

Afin de pouvoir sérieusement progresser dans le débat, les commissions et les concertations autour de cette question doivent être menées avec des personnes ayant certes des arguments différents pour construire un cadre d’application juste mais ils devront être tous favorables au choix du geste létal ; il est nécessaire également que ces discussions se fassent en présence de ce que j’appellerais des « experts », c’est-à-dire des personnes concernées autres que des médecins : des malades, des proches de malades. Leur parole et réflexions sont essentielles au débat. Il est inacceptable de traiter les malades comme les hommes et des femmes sous tutelle, incapable de discernement et de lucidité. Excepté les malades atteints de pathologies psychiatriques, tout homme et toute femme doivent disposer de la liberté de décider de la manière de vivre leur maladie et leur mort.

Les tabous de de la mort et du suicide aveuglent les dirigeants français, il est passé sous silence le nombre de vieillards ou de malades qui se suicident violemment dans la solitude et le secret. Doivent être aussi pris en compte le soulagement et l’apaisement que procurent la certitude de pouvoir choisir et bénéficier d’une aide à la fin de vie active ou passive, plutôt que s’acharner à chercher sans cesse une issue par ses propres moyens, ou à exiler ses derniers jours en terre étrangère , loin des siens, tourments qui empêchent de vivre une fin d’existence sereine.

Mesdames et messieurs les candidats à l élection présidentielle, persister à refuser le droit de choisir sa fin de vie, c’est accepter que des français déterminés à le faire se suicident de façon violente ou clandestinement aidés, ou encore aillent mourir hors frontières. Prenez donc vos responsabilités, votre positionnement favorable à la légalisation de l’euthanasie ne doit pas être une velléité électorale mais une infaillible détermination. Selon les derniers sondages 2015/2016 , une très large majorité de français (entre 80 et 90 %) est favorable a cette légalisation.

Je vous invite à consulter les documents législatifs de la proposition de loi belge relative à l’euthanasie, des discussions fort constructives et passionnantes, sur le site ⇒ www.senate.be

Anne Bert

 


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31 réactions à cet article    


  •  
     
     
    LE PETIT STEAK DANS L’UTÉRUS a 80 ans à vivre
     
    Le vieux torché par des esclaves migrants qq mois ...
     

    Relativité du pt de vue idéel...
     
    « VOUS PENSEZ PAS QUE MES REJETONS VONT TORCHER LE CUL MERDEUX DES VIEUX SOUCHIENS !
    où faire plongeurs au Fouquet’s !
    où empiler des parpaings, où ramasser des poubelles !
    on fait venir des nègres par la traite capitaliste pour ces boulots indignes de gôôôchistes !
    et les colons sont bien moins exigeants que des souchiens chômeurs anciens titi rouges, ça me laisse du pognon pour mon bronze-fesses à Ibiza ! »

     
    Bobo Chanel de Gôôôche Serge Uleski
     
    http://www.agoravox.fr/commentaire4595417


    • Yvance77 Yvance77 31 janvier 2017 11:57

      Rassurez moi svp, je suis le seul à trouver non pas con mais très très con ce Baudruche ?


    • Alren Alren 31 janvier 2017 16:37

      @Yvance77

      Rassurez moi svp, je suis le seul à trouver non pas con mais très très con ce Baudruche ?

      Je vous rassure Yvance77, je pense qu’il n’y a personne sur ce site à penser le contraire de vous !


    • Buzzcocks 31 janvier 2017 16:54

      @Yvance77
      Je ne lis pas ces posts.... je note que sur tous les sujets, il est pratiquement toujours le premier posteur. Donc il faut lire les commentaires en commençant par le second.


    • Gabriel Gabriel 31 janvier 2017 08:55

      Bonjour Anne et merci pour cet article. Concernant les candidats à l’élection présidentielle le seul qui a pris en compte cette question sérieusement en débattant avec les partis concernés et qui propose un référendum sur le sujet, c’est JLM.

      Ci-dessous débat de JLM sur le droit à mourir dans la dignité.

      https://www.youtube.com/watch?v=azDM0vgjpqA

      Ci-joint un lien sur un article que j’avais posté sur le sujet en question.

      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/mourir-debout-179637


      • Salade75 31 janvier 2017 09:33

        Bonjour @Gabriel,

        Il me semble qu’il n’a pas mieux compris que les autres si il propose un référendum.

        Qu’il est loin le temps ou les hommes politiques avaient des convictions autres que celles des sondages, fussent-ils des referendum, et voyaient plus loin et plus haut que leurs concitoyens englués dans le quotidien.
        A quoi sert-il de les payer (grassement) à penser si à la fin ils s’en remettent uniquement aux primaires, aux referendums et aux sondages ?


      • Gabriel Gabriel 31 janvier 2017 09:52

        Bonjour Salade75,

        Au contraire, sur un sujet aussi délicat, il faut demander l’avis au peuple c’est cela la vraie démocratie. Voilà des années que les politiciens élus ont confisqué la parole des citoyens, ils se font élire sur des promesses qu’ils trahissent et une fois au pouvoir et n’écoutent plus les électeurs. Quant à JLM, il est pour cette mesure mais, il ne veut pas faire l’erreur comme ses prédécesseurs de décider et d’imposer seul contre la majorité. Je rappelle le principe de la démocratie : « Pour le peuple, par le peuple et avec le peuple … ». Je vous encourage à cliquer sur le lien pour voir la vidéo de JLM afin de vous faire votre opinion. Merci de votre commentaire.


      • Salade75 31 janvier 2017 10:05

        @Gabriel
        Avec ce principe, Mitterrand n’aurait pas aboli la peine de mort.

        Il est une chose d’annoncer ce que l’on va faire, et de demander au peuple si il est d’accord.
        Il en est une autre de demander au peuple de faire sa politique à la carte.

        Ce n’est pas parce qu’on est nombreux à penser une bêtise que celle-ci devient sagesse.


      • Gabriel Gabriel 31 janvier 2017 11:01

        @Salade75
        A confier le pouvoir décisionnel uniquement aux élus, nous en voyons les résultats aujourd’hui. Avouez que ce n’est pas très reluisant. Nous ne sommes plus dans une démocratie mais sous une monarchie élective. Je pense que la meilleure des démocraties actuelle se trouve en Suisse ou l’avis est demandé au peuple après, libre à vous de vous exprimer ou pas. Prenez l’exemple de la loi Elkomeri, personne n’en voulait, trouvez normale qu’elle est été imposée ? N’oubliez pas que ces gens là sont sensés nous représenter alors qu’ils ne représentent plus qu’eux mêmes et les lobbys financiers et industriels qui les arrosent copieusement avec l’argent publique qu’ils ont confisqué par les lois qu’ils ont fait voter.


      • Salade75 31 janvier 2017 11:49

        @Gabriel
        Nous sommes loin du sujet de l’article, pourtant passionnant.

        Le problème n’est pas les élus, mais les électeurs ! Quand on élit des crapules, on obtient une politique de crapules... dont beaucoup d’électeurs sont contents du moment qu’ils sont du bon côté. Souvenez vous des politiciens poursuivis par des électeurs pour leur avoir accordé des permis de construire sur des zones inondables alors que c’était une condition de leur vote pour lui ...

        Sur des choix qui engagent profondément les gens, qui font ressortir les sentiments, les croyances, je ne crois pas à la démocratie. Le suicide assisté est un de ces sujets.
        La peine de mort, le droit à l’avortement, le droit de vote universel, ... autant de lois évidentes (ou presque :( ) de nos jours qui ne seraient jamais passées si on avait fait un référendum.
        Pas non plus de tour Eiffel, de centre Beaubourg, de pyramide du Louvre, ...

        L’exemple de la Suisse est très intéressant. Un pays qui est capable de prendre des décisions potentiellement réversible en 1980 et de les tenir, malgré les changements de bord politiques, pendant près de 40 ans ; c’est admirable.
        Mais cela suppose une maturité politique et un sens du bien commun, tant du côté des élus que des électeurs, totalement inexistants chez nous.


      • anne bert anne bert 31 janvier 2017 15:11

        @Gabriel
        A priori Benoît Hamon a aussi inscrit cette légalisation dans son programme...mais c ’est à préciser...


      • Alren Alren 31 janvier 2017 16:56

        @Salade75

        Avec ce principe, Mitterrand n’aurait pas aboli la peine de mort.

        C’est sur la foi de sondages que l’on avait avancé en 1981 que la majorité des Français était pour la peine de mort. Un sondage n’est pas un vote.
        Aller voter pour que l’on continue à guillotiner, c’est se placer dans la position du juré d’assises qui devait prendre sa part de responsabilité dans la mort d’un être humain : c’est autre chose que répondre en passant, abstraitement à un enquêteur.
        Surtout que le vote aurait été précédé d’une campagne où il aurait été facile aux partisans du oui à l’abolition de montrer la barbarie d’une exécution qui peut frapper un innocent.

        Autrement dit, nous ne saurons pas si l’abolition ne l’aurait pas emporté dans un référendum.

        Le droit absolu que le sujet a sur son corps est en opposition avec les prescriptions des religions pour qui le corps de chacun appartient à Dieu et non à lui-même.
        Une loi permettant à chacun de disparaître dans la dignité et d’abréger les souffrances inutiles d’un cancer en phase terminale, par exemple, pour gagner quelques semaines de martyre, pourrait ainsi être remis en cause par des politiciens se réclamant d’une religion.

        Si c’est un référendum qui établit le droit absolu de décider de vivre ou retourner au néant (les croyants pourront souffrir jusqu’au bout ) ainsi que le droit des femmes d’avoir ou non un enfant, il faudra un référendum perdu d’avance pour abroger deux dispositions qui devront entrer dans la nouvelle Constitution.


      • Alren Alren 31 janvier 2017 17:01

        @anne bert

        A priori Benoît Hamon a aussi inscrit cette légalisation dans son programme...mais c ’est à préciser...

        Hamon copie des pans entiers du programme de la FI pour concocter solitairement son attrape-nigaud.
        Car s’il était élu, il ferait comme Hollande : il renierait tous ses engagements pour suivre les directives de l’UE, du Medef et des solfériniens sans lesquels il ne saurait gouverner.


      • Salade75 31 janvier 2017 09:28

        Bonjour,

        Je suis tellement d’accord avec vous !

        Merci pour cet article !


        • foufouille foufouille 31 janvier 2017 09:37

          "je me suis toujours justement questionnée sur l’égoïsme de ceux qui exigent que les souffrants et agonisants acceptent leur chemin de croix par amour pour eux."
          belle mentalité, il faut crever pour ne pas te déranger.
          actuellement, tu as le choix vu que tu sais que tu as peu chances de survivre longtemps.
          donc tu peut te suicider.
          je pense qu’il y a assez de médecins sadiques ou incompétents qui seront ravis de tuer des malades.
          il est donc pas nécessaire de rendre obligatoire l’euthanasie par les médecins.
          par contre, il ne faudra pas se plaindre des dérives et nouvelles demandes d’euthanasie de tous les trop vieux et malades.
          et encore moins du mépris envers ceux qui refusent de crever comme moi.


          • anne bert anne bert 31 janvier 2017 15:21

            @foufouille
            je pense que vous prenez le contresens de tous mes propos, je n ’ai jamais parlé d’obligation d’euthanasie..bien au contraire, ni de mépris pour ceux qui veulent endurer un état grabataire jusqu’au bout, bien au contraire. Juste de liberté d’un choix d’assistance médicale pour abréger la souffrance pour ceux qui le veulent.


          • foufouille foufouille 31 janvier 2017 17:38

            @anne bert
            "je me suis toujours justement questionnée sur l’égoïsme de ceux qui exigent que les souffrants et agonisants acceptent leur chemin de croix par amour pour eux."
            c’est ta phrase
            pour la souffrance, on est d’accord.


          • anne bert anne bert 31 janvier 2017 18:11

            @foufouille
            puisqu’il en faut une, voici l’ explication de texte : ma phrase signifie seulement que les gens qui exigent qu’un proche malade, aimé d"eux, subisse son calvaire jusqu’au bout, sans vouloir abréger sa vie, au seul motif qu’il ne doit pas décevoir l’amour qu’ils lui portent, sont des gros égocentriques.
            Je t’aime, ne me quitte pas, même au pire de ta souffrance, reste pour moi.. vous voyez, ce genre de choses, relève du pire égoïsme, selon moi.


          • ddacoudre ddacoudre 31 janvier 2017 13:20

            bonjour
            merci pour le courage de cet article.
            il n’y a que les obscurantiste pleins de fantasmes qui s’imaginent que choisir de mettre un terme à son existence est une décision facile à prendre.
            cordialement.


            • Et hop ! Et hop ! 31 janvier 2017 14:47

              Pour le moment rien n’empêche l’auteur de se suicider, il lu suffit de se faire une bonne soupe avec de la mort-aux-rats. Pas besoin d’une décision administrative pour cela.


              Créer une commission administrative qui décide que la vie d’un malade ne vaut plus le coup, 
              ça veut dire que ces commissions serviront à pallier au déficit des caisses de retraite et de la sécurité sociale. 

              • erichon erichon 31 janvier 2017 15:42

                bonjour Anne .

                Rien à ajouter , je suis complètement d’accord avec vous.

                Mais à part quelques exceptions, hélas nos politiques sont bien trop frileux , rétrogrades et / ou lâches. Et malheureusement tous ceux qui ont le courage de le dire haut et fort sont paradoxalement inaudibles.

                Mais ce n’est pas une raison pour ne rien faire ...

                Encore merci pour cet article.


                • Xenozoid 31 janvier 2017 17:01

                  moi je trouve que avec le peux de liberté pour choisir sa vie

                  on devrait saluer ceux qui peuvent enfin choisir la leur et la façon dont la fin ne regarde que eux

                  Salutation

                  • Buzzcocks 31 janvier 2017 17:02

                    Il y a eu la manif pour tous qui a visiblement fait peur à Hollande sur tous les sujets sociétaux. Hollande, c’est pas le genre à aimer arbitrer des conflits, c’est le genre qui ronronne. Bon, il s’accorde une sortie en scooter de temps en temps pour frissonner un peu mais ça reste quand même un ectoplasme mou.

                    Alors que le mariage homo a été voté partout sans trop de soucis, on a réalisé qu’en France, on avait une minorité rétrograde assez virulente. Donc Hollande a soigneusement mis le dossier sous le tapis. Il a déjà des islamistes à gérer, il va pas en plus se coltiner les Civitas et autres lobotomisés du crucifix.


                    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 31 janvier 2017 18:41

                      Ce genre de lois est très dangereux car il a beaucoup d’effets pervers. Qu’est-ce qui empêchera un adolescent qui se sent mal dans sa peau, ce qui est très courant, de demander et d’obtenir le suicide assisté ?
                      Alors qu’il n’a pas l’expérience pour réaliser que dans l’existence on touche parfois le fonds pendant longtemps avant de pouvoir remonter.
                      Une loi qui a plus d’inconvénients que d’avantages, il ne faut pas la voter.


                      • anne bert anne bert 31 janvier 2017 19:56

                        @Gilles Mérivac
                        la condition sine qua none est une maladie incurable ou en phase terminale chez un patient non dépressif, qui exprime et réitère sa volonté de mourir, après avoir été examiné par 2 medecins et psy ; je me demande si vous vous êtes informé de ce qui se fait en Belgique et sur tous les débats consignés.Il faudrait cesser d’alimenter la discussion de vos fantasmes qui ne concernent en rien ce que demandent les défenseurs de l’euthanasie comme elle se pratique en Belgique.


                      • Christian Labrune Christian Labrune 31 janvier 2017 21:24

                        @Gilles Mérivac
                        Je ne comprends pas plus que vous cette espèce de psychose collective, ce besoin de meurtre qui travaille tant de nos concitoyens. Parce qu’enfin, s’il faut tuer son semblable, à telle heure précise, par tel procédé technique, il faudra bien que quelqu’un s’y mette et fasse le boulot. Je sais bien qu’on pourrait concevoir un nouveau métier, celui de tueur, qui dépendrait des pompes funèbres plutôt que de la médecine : quand on fait une piqûre létale à quelqu’un, il n’est évidemment pas indispensable que la seringue soit vraiment propre et aseptisée. Ce serait un très sale métier, et on imagine assez mal la lettre de motivation que le postulant pourrait écrire. Ca ressemblerait probablement à ces lettres que des historiens ont publiées, qui avaient été envoyées au garde des Sceaux après la mort d’un bourreau qui n’avait pas d’enfant capable de prendre sa succession, et où on se vantait de tuer tout ce qui bouge avec un certain plaisir. Viva la muerte !

                        Je n’ai rien contre le suicide, évidemment. Mais je vois mal qu’on puisse vouloir imposer à son semblable, fût-il payé pour ça, de devenir un assassin parce qu’on n’aurait pas le courage de se tuer soi-même ou parce qu’on n’aurait plus la force d’entreprendre la démarche. Ca, c’est vraiment le dernier degré de la lâcheté et de l’abjection. Ceux qui ont peur de se trouver un jour sans la situation de ne plus être capables de se tuer eux-mêmes, qu’ils se tuent donc pendant qu’ils en ont encore les moyens et qu’ils nous foutent la paix avec leurs obscènes revendications.


                      • Christian Labrune Christian Labrune 31 janvier 2017 21:41

                        @anne bert
                        Si quelqu’un vous demandait de le refroidir, chère Madame, ça vous ferait quoi ? Ca vous paraîtrait normal ? Incongru ? déplacé ? Désagréable ou plaisant ? Sachant que la plupart des être humains regarderaient avec horreur une pareille proposition et qu’il serait probablement difficile de trouver hors du « milieu », et même contre une forte rétribution, quelqu’un qui acceptât de rendre un pareil « service », étant donné par ailleurs ce que vous nous écrivez dans cet article, je vois mal qu’il vous serait possible de vous dérober, vous, à une pareille demande. Et si les lois toléraient enfin les méthode expéditives et criminelles que vous rêvez, accepteriez-vous, dans une perspective militante et humanitariste -si on peut dire !-, de passer quelques heures toutes les semaines à expédier courageusement dans l’autre monde tous ceux qui en feraient la demande ?


                      • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 1er février 2017 06:47

                        @anne bert
                        Il y a seulement quelques semaines que les médias ont signalé qu’un patient jeune a été euthanasié en Belgique. Les dérives ont donc déjà eu lieu, contrairement à ce que vous affirmez.


                      • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 1er février 2017 06:52

                        @Christian Labrune
                        Certaines personnes n’ont aucun problème pour tuer les « gêneurs ». On trouve régulièrement dans les faits divers des infirmières ou des médecins qui ont la piqûre facile. On les appelle souvent les anges de la mort.


                      • Pseudo 31 janvier 2017 22:32
                        Madame anne bert, soyez tout d’abord assurée de ma compassion au sujet de la maladie qui vous ronge. Actuellement la pratique Française est digne de la GESTAPO avec les pilules de cyanure en moins ! C’est seulement après le plus longtemps possible d’agonie que l’on assène l’ultime torture qui doit achever de manière très douloureuse le long processus de torture avec la « sédation profonde et continue » avec l’arrêt de tous soins ainsi que de l’hydratation et l’alimentation artificielle. En veillant à ne pas nuire à la Loi Weil sur l’avortement que j’approuve je me permets d’établir un parallèle avec le « suisside » assisté et l’euthanasie. Comme les avortements sordides d’avant la Loi weil, il y a encore des « suissides » sordides et même des euthanasies sordides auxquels une Loi comme la Loi « Suice » mettrait fin ! La Loi Weil va plus loin que le « suisside » assisté et que l’euthanasie. En « Suice » n’importe qui ayant suffisamment d’argent (c’est la « Suice » !) peut bénéficier d’un « suisside » assisté sans autre condition que d’en payer le prix. J’ai vu à la TV un reportage sur une femme mûre mais en bonne forme allongée dans son lit avec quelques personnes autour d’elle. L’une d’elle a tendu un verre à la femme en lui disant que si elle buvait ce verre elle s’endormirait et mourrait en quelques minutes et lui demanda si c’était bien ce qu’elle voulait ? Elle prit le verre, le bu ferma les yeux et mourût. C’est mon rêve ! Vous ne parlez que de votre maladie ce qui est déjà beaucoup, mais moi je suis paranoïaque, hypocondriaque et j’ai la hantise de la souffrance et mes menaces sont quasiment illimitées ! Allez-vous me dire que je n’ai pas le droit au « suisside » assisté et de me faire soigner ?! Je me fais soigner depuis des dizaines d’années sans succès, j’ai déjà fait une tentative de suicide ratée par pendaison ! Pourtant la pendaison est l’une des meilleurs manière de se « suissider » ! Pourquoi voulez-vous priver les gens comme moi du « suisside » assisté ?! Ce n’est pas du « suisside » assisté qui ne vous concerne pas mais de « l’euthanasie » dont vous parler et qui vous concerne !

                        • petit gibus 31 janvier 2017 22:36
                          @ l’auteur

                          J’espère que ta lettre sera lue par un max de candidats
                          quelle pourra faire avancer ce combat
                          Merci et bon courage

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