Accusé par ses adversaires d'être à la tête d'un gouvernement corrompu, Jean Charest se donne quant à lui une note de 8 sur 10 dans la lutte contre la corruption.

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«Allez faire l'inventaire des lois et des mesures que nous avons adoptées. C'est difficile d'arriver à la conclusion qu'on n'a pas fait tous les efforts. Aucun gouvernement n'a fait plus pour lutter contre la corruption et la collusion dans la construction», a-t-il affirmé jeudi en conférence de presse. Les journalistes ont dû insister pour que le chef libéral s'évalue : «On se donne une bonne note, 8 sur 10», a-t-il dit. Plus tôt, dans une entrevue accordée à une station de radio de Québec, il s'était donné la même note pour le dossier de la santé.

Jean Charest a rappelé la création de l'Unité permanente anticorruption, les modifications à la loi sur le financement des partis politiques et les mesures pour contrer les fraudeurs dans l'industrie de la construction.

À son avis, Pauline Marois n'a pas de leçons à donner: «Allez voir le financement de sa course au leadership. Elle recevait de l'argent illégalement de mineurs. Le rapport Moisan, de 2006, dit que, dans le gouvernement où elle travaillait, il se faisait du financement organisé illégalement à partir du bureau du premier ministre.»  

Il accuse Pauline Marois et François Legault de «jouer une cassette» sur la corruption parce qu'«ils n'ont pas autre chose à dire». «Pauline Marois aime mieux parler de ça que d'économie. Elle aime mieux parler de sa cassette que de son référendum.»